Théorie de la restauration
Cette identification rigoureuse passe par une étude préliminaire factuelle qui va établir la carte d’identité du bâti et du site tels qu’ils existent au moment au le projet est envisagé.
• Relevé du bâti et du site en tant que documents physiques, méthode et observations
• Etude Historique (évolution du bati, corrélation avec les relevés)
• Etude archéologique ( traces de l’étude historique, dendrochronolique, stratigraphique…)
• Etude physique (observation des désordres, stabilité, sanitaire…)
2. Interpréter le contexte
Il s’agit d’interpréter, comprendre et assimiler le contexte culturel, social, économique, politique, juridique dans lequel évoluent le site et le bâti existants.
On distinguera deux types de contextes :
• Le contexte CULTUREL, qui porte sur tout ce qui a précédé l’identification du sujet et en déterminera la valeur monumentale. L’approche se fera par « l’histoire de l’Histoire » caractérisant l’émergence des valeurs monumentales, outils d’évaluation du statut d’un bien et les types de protection qui en découlèrent.
• Le contexte PROGRAMMATIQUE, qui, suite à l’identification du sujet, va fonder la nouvelle affectation de ce bien en recourant à des outils d’analyse stratégique.
3. Prendre position
Cette prise de position est alimentée par les conclusions et la synthèse des points 1 et 2 (identification du sujet et interprétation du contexte) et génère un projet porté par une attitude vis-à-vis du bien existant, se caractérisant notamment par :
• La conservation et la pérennisation de l’ensemble des éléments existants
• Le changement en tout ou en partie de l’affectation
• La mise en place de compléments pour satisfaire à la nouvelle affectation
• La transformation en profondeur en conservant les structures existantes
• La démolition suivie de la récupération des matériaux en vue de les réintégrer
• La démolition – reconstruction à l’identique
• La démolition et la disparition du bien existant au profit dune nouvelle construction.
Le choix de cette prise de position est cadrée par l’interprétation du contexte culturel qui a engendré un cadre déontologique et juridique.
Le cadre DEONTOLOGIQUE est alimenté par les théories élaborées depuis le XIX° siècle autour de la conservation et de la restauration du patrimoine et qui depuis 1965, continuent d’évoluer à travers la chartes et déclarations de l’ICOMOS.
Le cadre JURIDIQUE repose sur des critères liés à l’identification du bien et détermine son niveau de protection.
Ces modes de protection varient légèrement selon chaque région ou chaque pays mais dans tous les cas, établissent une gradation qui détermine les biens qui ne peuvent absolument pas disparaître et le cadre dans lequel des adaptations sont tolérées.
Si les circonstances le permettent, projections de séquences de documentaires liés au patrimoine, visites extérieures d’exemples de patrimoine remarquable.
À partir des différentes théories de la restauration et des études de cas de la gestion du patrimoine présentées au cours, le travail consiste à écrire un article court, analysant de manière critique un édifice réel qui était/est/sera l’objet d’une évolution (transformation, rénovation, restauration…). Après la remise en session, les travaux des étudiant·e·s seront assemblés et mis à disposition de tou·te·s pour coconstruire un corpus de références, un ensemble d’études de cas d’édifices en devenir.