Ruymen Frédéric
Architecture d'intérieur - Arts numériques - Bande dessinée/Editions - Illustration - AESS
Frédéric Ruymen est né en 1960. Il a été formé à l’Institut National Supérieur des Arts du Spectacle (Bruxelles) et à la Kleine Academie (formation d’acteurs de type Jacques Lecoq - Bruxelles). Également musicien, il a développé une pratique théâtrale mariant texte et musique.
Il a notamment créé : Œdipe-Rock (d’après Œdipe à Colone de Sophocle), Consolation de la philosophie (d’après Boèce), Par les villagesde Peter Handke et, en 1996, L’Aventure des bionautes(spectacle conçu à partir de l’œuvre du sociologue et anthropologue Edgar Morin). Ce spectacle en deux parties (1996 : L’Aventure, 1998 : L’Utopie) a connu un vif succès et poursuit sa carrière en Belgique et en France.
Sa rencontre avec Yoshi Oîda a été déterminante pour son approche de la direction d’acteurs. Il enseigne à la Kleine Académie et anime de nombreux stages et ateliers d’entraînement de l’acteur, il participe également à un projet d’ateliers-théâtre avec des personnes ayant un handicap mental, ainsi qu’à un projet théâtral avec des personnes ayant été sans abri. « Nous pouvons transmettre quelque chose au public. Nous sommes un petit bout d’humanité. Si notre façon de vivre et de travailler est dotée d’une certaine qualité, cette qualité est perçue par le public et le public sort confusément contaminé par cette expérience de travail que nous avons vécue. C’est peut-être la petite chose que nous avons à transmettre à l’humanité. » (Peter Brook)
Membre aussi d’HOBO (Hoofdstedelijk Overleg Brusselse Onthaaltehuizen) qui est une asbl qui tente de mener une approche intégrée dans l’aide aux sans-abri. Elle chapeaute à présent 13 centres d’accueil et fut créée afin de couvrir des domaines de la vie qui ne pouvaient être suffisamment abordés lors de l’accompagnement psychosocial proposé dans les centres d’accueil. En 1992, elle lança donc un projet d’intégration des sans-abri qui travaille à l’insertion de ceux-ci à différents niveaux dont celui de l’intégration socioculturelle. Cette partie du projet prit corps grâce à la création d’un atelier théâtral et à un atelier créatif destiné à l’apprentissage des arts plastiques. Pour eux, le droit à la culture est une condition pour atteindre une citoyenneté complète. Le projet tente d’éliminer les préjugés et les stéréotypes concernant les sans-abri. Les animateurs essaient également de motiver le public à participer à la vie culturelle bruxelloise.