Philosophie / Générale
Notre époque peut être caractérisée
par une prolifération du développement technologique qui ne cesse de supporter
davantage notre quotidien et suscite à ce titre un enthousiasme régulier. Mais
en même temps, depuis les années 50, la technique comme objet d’étude ne cesse
d’être remise en cause en ce qu’elle absorberait l’homme dans un réseau qui le
contrôlerait au lieu d’être contrôlé. Le père de cette remise en cause qui a
fait et continue de faire des émules, tantôt sous forme de détresse, tantôt
sous forme de technophobie, est Heidegger. Pour le philosophe, la technique
éclatant en réseau planétaire menacerait de disparition rien de moins que
l’« être » lui-même, c’est-à-dire ce qui donne aux hommes à penser,
ce qui conditionne la pensée.
Eu égard à des étudiants confrontés
à des questions techniques dans un univers technique, le cours se propose
d’évaluer la position heideggérienne en remontant aux racines du
« mal », - de Descartes à Husserl, en passant par Leibniz et Kant -, et en tentant de dépasser, avec Simondon, la mélancolie heideggérienne vers
ce qui ne serait pas seulement un optimisme béat.