Mathieu Maxence
Création d'intérieurs
Né en 1992 à Charleroi, Maxence Mathieu est diplômé de l’atelier sculpture de la Cambre et de l’option création d’intérieurs à l’ESA Saint Luc Bruxelles.
En 2016 il remporte le prix des Arts Plastiques du Hainaut et en 2017 le prix jeune artiste Sculpture et Installations du Parlement de la Fédération Wallonie Bruxelles.
Il prépare actuellement plusieurs expositions en Belgique et à l’étranger (Canada, centre Bang), enseigne à L’ESA Saint Luc (design et couleur) et intervient périodiquement à la Cambre comme conférencier.
Les sculptures, les installations et les objets créés par l’artiste évoquent des présences fugitives, creusent des passages, dénombrent des interstices, réels et/ou imaginaires.
Au travers de son œuvre, Maxence Mathieu tente de faire émerger un certain nombre de souvenirs. Des souvenirs, si l’on ose dire, "bruts", pas seulement ancestraux, appartenant à une mémoire collective mais “immémoriaux“. Ils ne subsistent nulle part, ne traversent aucune histoire en particulier et ne sont pas plus rares que récurrents. Ces souvenirs n’ont pas été vécus, au sens d’un évènement précis inscrit quelque part dans le passé. Ils habitent un temps indéfini.
Ce sont pourtant ces souvenirs "sans mémoire" dont l’artiste demande le rappel, force l’existence, amène à la présence.
La pensée et le souvenir, médiums principaux de ses interventions, nous ramènent sans cesse vers ce qu’il nomme des “bords poreux“, frontière entre le réel et l’imaginaire.
Les deux projets présentés pour Miroir 2, réalisés in situ et spécialement pour la biennale, explorent le rapport à la fois “immémorial“ et “mental“ que nous entretenons avec le paysage.
Le néon placé sur le Grand canal est la reproduction d’un sous-titre de la version originale de Alice in Wonderland (Alice au pays des merveilles) des studios Disney sorti en 1951. Ce sous-titre néon, dialogue entre Alice et la poignée de porte, illustre clairement le fantasme de l’homme pour le dépassement, la conquête d’un “ailleurs“ sujet de tout temps à la rêverie, à l’introspection et à la fabulation.
La seconde proposition, entre paysage mental et espace imaginaire, tente de créer une brèche dans le processus évolutif de l’artiste. Le dessin, réalisé spontanément par celui-ci enfant, semble tout droit sorti d’un univers chaotique dépourvu de toute représentation logique et temporelle. Une manière pour Maxence Mathieu d’interroger le sens de sa propre démarche artistique, conceptuelle et sensible.