ESA St-Luc Bruxelles

école supérieure des arts
bacheliers et masters
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arts de l’espace

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Littérature / Générale

Crédits
2 crédits / 24h
Professeurs
Matthias de Jonghe
Contenu du cours
Le deuxième volet du cours de littérature prendra la forme d’un contrepoint au cours de première année (centré pour rappel sur le "personnel" des écrivain.e.s) : la réflexion portera ainsi sur le motif (post)structuraliste de "la mort de l’auteur". Épisode séminal de l’histoire des idées, le texte éponyme de R. Barthes (1968), auquel répondra une conférence de M. Foucault, elle-même prolongée par d’autres développements (chez G. Agamben, entre autres), contribue à la cristallisation d’un paradigme "textualiste", destituant l’auteur de ses privilèges et proclamant l’autonomie et l’intransitivité du langage, en même temps que l’impersonnalité de l’œuvre littéraire. Mais ce credo, très en phase avec la coloration théorique et politique d’un milieu et d’une époque, ne surgit pas de nulle part : il mobilise une série de positionnements et de motifs antérieurs, qu’il refaçonne en un message particulièrement audible pour une époque tentée par la contestation, voire la révolution.

Au départ du texte de Barthes, il s’agira, dans un premier temps, de s’interroger sur les origines et les principaux facteurs explicatifs de l’option théorique illustrée par cet "écrit-manifeste", avant, dans un second temps, d’envisager les modalités d’expression de celle-ci dans une série de textes. À cet effet, on convoquera des œuvres puisées dans un "réservoir" comportant les travaux d’écrivain.e.s comme Clarice Lispector, Stéphane Mallarmé, Marcel Proust, Arthur Rimbaud, Gustave Flaubert, Paul Valéry, Maurice Blanchot, Raymond Roussel, Virginia Woolf, Jorge Luis Borges, Vanessa Place, Kenneth Goldsmith, William S. Burroughs, Marie Darrieussecq, Monique Wittig, etc.

Le parcours veillera à ménager des espaces de réflexion traitant de dispositions et de questions associées au principe de la "mort de l’auteur" : on reviendra ainsi, notamment :

 sur la place extrêmement réduite accordée aux femmes dans l’histoire de la littérature et, plus globalement, de la culture (sur ce point, sans doute faudrait-il parler d’une "mort de l’autrice", pour une bonne part programmée par ceux que Virginia Woolf appelait les "patriarches") ;

 sur les mécanismes de sacralisation/désacralisation qui s’appliquent depuis l’âge romantique à la "chose littéraire" ;

 sur le songe récurrent, cultivé notamment par les avant-gardes, d’une indistinction entre la vie et l’art, songe qui culmine éventuellement dans la récusation de la culture en tant qu’institution ;

 sur l’extrême fragilité des frontières du "littéraire", qui engage à se confronter à une série de problèmes aux résonances très contemporaines : celui de l’œuvre absente, raturée, ou invisible ; celui du ready-made, de la citation et du "plagiat" ; celui du style comme marque distinctive du sujet ; celle de la soif de reconnaissance et du narcissisme de l’artiste ; etc.

Type d’activité
Mode d’enseignement
Essentiellement magistral mais ménageant de nombreuses plages d’échange et de discussion, l’enseignement s’appuie sur la lecture de textes littéraires piochés parmi les œuvres mentionnées ci-dessus ou, ponctuellement, de textes théoriques (Dubuffet, Blanchot, Deleuze, William Marx, Butler), dont certains seront mis à disposition des étudiant.e.s directement par l’enseignant. Sur base de ce matériel, les exposés s’efforceront :

 d’alterner mise en évidence de phénomènes d’ensemble (distant reading) et focus faisant droit aux singularités d’écriture des œuvres (close reading). Plus précisément, on veillera à adopter par rapport aux objets d’étude un double point de vue - 1/ esthétique ou "interne" (attention portée aux créateur.trice.s comme agents capables d’innovation, et à l’œuvre comme entité autonome, tirant parti de formes et de figures spécifiques pour produire certains effets) ; 2/ diachronique (point de vue sociologique et transhistorique réinscrivant les œuvres dans les contextes culturels, sociaux et médiatiques qui les rendent possibles, et mettant en exergue les continuités, filiations, mutations et ruptures qui scandent l’histoire littéraire).

 de mettre en évidence la capacité de la littérature, en tant que moyen d’expression, à agir 1/ comme révélateur et espace de traitement des tensions qui agitent les sociétés, 2/ comme acteur à part entière du débat public, et 3/, plus globalement, comme vecteur d’un questionnement adressé à la condition humaine.

 d’introduire aux usages variés dont la "chose littéraire" fait l’objet (pratiques de déterritorialisation, d’hybridation, etc.), dans une perspective résolument interdisciplinaire et en ouvrant la discussion à d’autres lieux que ceux envisagés traditionnellement lorsqu’il est question de littérature (musée, télévision, web, etc.).

Des supports PowerPoint (à compléter par la prise de notes) sont communiqués aux étudiant.e.s.

Modalités d’évaluation
Production d’un « objet » d’art (quel qu’il soit : dessin, animation, programme, texte, image, performance…) qui mobilisera un ou plusieurs aspect(s) du cours et servira de base à un examen oral présentiel portant sur toute la matière du cours.


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Le M-11 PrintLab est un atelier d’auto-édition destiné à tous les étudiant.e.s et professeur.e.s de l’école. Il s’agit d’une structure d’auto-production donnant accès à différents modes d’impression et de façonnage. Il ne s’agit donc pas d’un prestataire auquel serait confié un travail d’impression mais bien d’un laboratoire de fabrication où chacun.e est amené.e à imprimer par ses propres moyens ses créations, en expérimentant les possibilités et les caractéristiques de chaque mode (…)

Récupérathèque

Crée à l’initiative d’une étudiante en 2019, la Caverne d’Ali Baba est un magasin de récupération de matériaux d’art. Elle fait partie du réseau de la FDR : la fédération des récupérathèques. A la CAB, on promeut des valeurs d’écologie et de solidarité. On revalorise du matériel de seconde main, en le rendant accessible à tout le monde ! Comment ça marche ? La CAB est gérée de manière autonome par une équipe étudiante motivée. Cette année par exemple, plusieurs projets ont germé, en (…)

ATELIER SON : Informations et réservations

L’Atelier Son est ouvert à tous·tes les étudiant·es et professeur·es désireux de s’initier à la pratique des outils de design sonore, mais aussi de captation et de traitement sonores. Dans un esprit de découverte, de recherche et d’expérimentation, l’Atelier Son offre un espace où chacun·e peut explorer les différents aspects de la matière sonore. Il est possible d’emprunter du matériel dans le cadre de travaux réalisés au sein de l’école et d’avoir accès et des créneaux avec un (…)

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