Bloc 3
Quadrimestre 1 et 2
• Projection de reproductions numériques d’illustrations, documentaires, lecture de textes, exercices pratiques de description et comparaisons orales et écrites.
• Visites culturelles selon les opportunités.
• Présentation de travaux réalisés par groupes.
• la description et l’analyse des images présentées
• l’attribution de ces images à un artiste, un courant, une époque, à partir des diverses caractéristiques formelles et narratives constatées. La réalisation et la présentation d’un travail de groupe seront également évaluées.
C’est sur cette nouvelle cartographie réconciliatrice, résolument internationale (les différentes variétés du réalisme magique, en Amérique latine et au Japon, par exemple, peuvent s’y rattacher) et transdisciplinaire, qu’on s’appuiera pour dessiner une trajectoire ménageant des incursions dans des strates historiques variées :
• celle des grands précurseurs : Cervantès, Rabelais, Sterne, Joyce, postmodernes avant la lettre, mettent tous en évidence, à différents niveaux, combien l’histoire des formes et des idées procède par continuités et résurgences autant que par ruptures ;
• celle de l’après-guerre, indissociable de l’onde de choc émise par l’Holocauste (s’y rattacherait un auteur comme Beckett, par exemple) ;
• celle des long sixties : d’après le consensus scientifique actuel, le postmodernisme "canonique", tel qu’illustré chez Thomas Pynchon, Philip K. Dick, ou Roberto Bolaño, s’épanouirait entre la fin des années 1950 et le début des années 70 ;
• celle de l’apogée du postmodernisme, entre 1973 et 1991, période qui coïncide avec l’essor, puis (à la chute du Mur) avec le triomphe de ce que Fredric Jameson appelle "capitalisme tardif" ;
• enfin, celle qui s’étend de 1991 à nos jours (période notamment balisée, du côté américain, par des auteurs comme Don DeLillo, David Foster Wallace, Toni Morrison...), et se confond avec l’aboutissement de tendances à l’oeuvre depuis plus ou moins longtemps : planétarisation des échanges, effondrement des polarités qui structuraient autrefois l’appréhension de la réalité culturelle, sociale, politique (par exemple, l’opposition bloc de l’Est/bloc de l’Ouest), "fin des grands récits", émergence de paroles minoritaires, etc.
Le repérage basique qui précède suggère assez à quel point le "post-" de "postmodernisme" est trompeur : de fait, l’adjectif "postmoderne" (de même que ses dérivés) ne s’oppose pas terme à terme à son pendant "moderne", pas plus qu’il ne lui succède pour le "dépasser" (sur certains points, modernisme et postmodernisme semblent d’ailleurs étrangement proches) : plutôt, il s’attache à le reconsidérer de manière critique, et, à remettre en jeu, sur le mode de l’ironie, quelques-uns de ses présupposés – notamment sa foi aveugle en un prétendu "progrès" de l’histoire humaine et des arts.
Plus spécifiquement, on s’efforcera de montrer, en revenant sur un choix de textes littéraires (à choisir parmi les œuvres de Charles Baudelaire, Andy Warhol, Angela Carter, Alan Moore, Ron Padgett, Frank O’Hara, Don DeLillo, David Foster Wallace, Haruki Murakami, Valeria Luiselli, Claudia Rankine, William Carlos Williams, Kathy Acker, etc.), en quoi les écrits dits "postmodernistes" récusent en doute la plupart des discours totalisants qui ont accompagné la pensée occidentale depuis le XVIIIe siècle. À rebours du projet moderniste, jugé européocentré et trop prompt à occulter les points de vue dissidents contestant l’image d’un développement uniforme et régulier vers un avenir pacifié et démocratique, on soulignera la propension de ces textes à favoriser le dialogisme et le pluralisme (attrait pour la microhistoire, les contre-/sous-cultures, les points de vue décentrés, les vérités relatives...), ainsi que la subversion carnavalesque des codes jusqu’alors en vigueur (inversion axiologique du binôme noble/ignoble, brouillage de la hiérarchie highbrow/lowbrow, confusion art/économie, éloge des mass-media, notamment de la télévision, interpénétration du vécu et du fantasmatique, de la réalité et de la fiction, etc.).
Quant à la soif de nouveau et de "disruption" qui menaçait de mener au renoncement et/ou au silence les Flaubert, Rimbaud, Valéry et autres, elle trouve réponse chez les écrivain.e.s postmodernes dans la mobilisation de pratiques d’écriture qui, souvent, reposent délibérément sur le citationnisme et la réécriture, offrant ainsi de la "mort de l’auteur" une illustration plus ludique et moins grave que celle proposée par le(s) modernisme(s).
• d’alterner mise en évidence de phénomènes d’ensemble (distant reading) et focus faisant droit aux singularités d’écriture des œuvres (close reading). Plus précisément, on veillera à adopter par rapport aux objets d’étude un double point de vue - 1/ esthétique ou "interne" (attention portée aux créateur.trice.s comme agents capables d’innovation, et à l’œuvre comme entité autonome, tirant parti de formes et de figures spécifiques pour produire certains effets) ; 2/ diachronique (point de vue sociologique et transhistorique réinscrivant les œuvres dans les contextes culturels, sociaux et médiatiques qui les rendent possibles, et mettant en exergue les continuités, filiations, mutations et ruptures qui scandent l’histoire littéraire).
• de mettre en évidence la capacité de la littérature, en tant que moyen d’expression, à agir 1/ comme révélateur et espace de traitement des tensions qui agitent les sociétés, 2/ comme acteur à part entière du débat public, et 3/, plus globalement, comme vecteur d’un questionnement adressé à la condition humaine.
• d’introduire aux usages variés dont la "chose littéraire" fait l’objet (pratiques de déterritorialisation, d’hybridation, etc.), dans une perspective résolument interdisciplinaire et en ouvrant la discussion à d’autres lieux que ceux envisagés traditionnellement lorsqu’il est question de littérature (musée, télévision, web, etc.).
Des supports PowerPoint (à compléter par la prise de notes) sont communiqués aux étudiant.e.s.
Le dessin, dès le jeune âge, est une activité féconde et ouverte, libératrice et épanouissante.
Ensuite, selon les sujets, l’envie d’en découdre avec les lignes, les masses et les couleurs s’éteint ou persiste. Cette motivation à s’exprimer par formes et lignes se retrouve chez les étudiants qui commencent un cycle d’étude en illustration.
Je voudrais présenter ce projet pédagogique où les deux éléments les plus présents sont le nécessaire dialogue avec les œuvres du passé et les formes contemporaines du dessin, et une aptitude à dépasser l’angoisse de la page blanche et à s’approprier le dessin dans cette dimension ludique et émancipatrice.
Les étudiants abordent le dessin dans une perspective joyeuse, parce que cette pratique a la capacité d’embrayer des émotions et des réflexions simples vers des sommets de complexités.
Il n’est pas inutile d’y voir un lien avec la musique, en terme de pratique, j’aimerai y revenir à quelques occasions.
Le cours de dessin s’envisage ici plus particulièrement comme un enseignement ouvert, ouvert aux questions multiples que le regard, le support et le geste pose.
Concentration et “rendement” sont des invariants de cette pratique, et c’est en cela aussi qu’on peut le rapprocher de la pratique d’un “instrument”.
Apporter qualité et enseignement pas à pas, atteindre un niveau de connaissance non pas sans difficultés ni efforts, mais dans un processus de travail ludique sont des objectifs prioritaires.
Il faut bien mettre en évidence que le dessin se doit d’être un objet d’étude construit et ludique, les jeux formels sont envisagés comme des exercices qui entraînent le plaisir et la découverte.
Mais cette jouissance du dessin fait comprendre que le plaisir d’obtenir des résultats sur la feuille ou le support demande concentration et travail, certes, mais génère des réussites et des échecs que l’étudiant doit être à même de mettre en perspective pour donner naissance à des images.
Le dessin est le premier stade d’une chose vue et tracée, il est trace d’un processus mental, même embryonnaire, avant de devenir image.
Une image, c’est plus qu’une trace, c’est plus qu’un processus mental, c’est un dispositif de formes qui s’agencent pour produire un sens supplémentaire.
2/ Interroger, expérimenter, explorer les techniques de gravure en adéquation avec un projet personnel pour se la réapproprier.
3/ Porter une réflexion sur un thème qui questionne le monde d’aujourd’hui. Développer un langage plastique singulier correspondant à la thématique entreprise.
4/ Considérer l’approche de ces nouvelle techniques comme un laboratoire visant à enrichir vos pratiques respectives.
5/ Se confronter aux contraintes techniques.
6/ Interroger la possibilité de produire des multiples. La gravure est à l’origine un moyen de reproduction. La Matrice est à l’origine d’impressions multiple. Ils y a toujours dans le passage de la matrice à l’impression une surprise entre ce que l’on pensait obtenir et ce qui advient. Le temps passé sur la presse peut être envisagé comme un moyen d’exploiter toutes les possibilités de la matrice originale et peut constituer le point de départ d’un vaste champ expérimental, semé de surprenantes découvertes. Le choix des outils, gravure, encrage, pression, papier, ces nombreux paramètres contribuent à un apprentissage de l’équilibre délicat qui existe entre geste spontané et maîtrise artisanale.
7/ Questionner la gravure à l’ère du numérique. Par ce retour à la lenteur et à la matérialité il ne s’agit pas de faire « comme autrefois », mais de montrer l’actualité de ces techniques.
8/ Mettre en perspectives les recherches plastiques, établir un objectif pour la fin de l’année. Penser en amont la monstration du projet personnel en vue d’une exposition. La gravure peut prendre des formes extrêmement vaste ( un travail monumental, une série de petit formats, une édition, une installation...).
9/ Défendre son travail en parvenant à mettre des mots sur la réalisation et la démarche de son projet (la réflexion personnelle, les influences, le langage plastique et son rapport avec la technique de la gravure).
Quadrimestre 1
La rigueur de l’étude morphologique propre du modèle est ce qui différencie le cours de dessin d’ Anatomie du cours de moyens d’expression. Intérêt sera porté sur l’éveil constant de la chose observée, la qualité plastique du dessin étant secondaire.
Un cours qui se veut satellite de l’atelier, matière dans laquelle l’étudiant peut puiser l’information au service de son imagination.
BAC3 -Q1 : Myologie (seconde partie). Le membre supérieur, les fessiers, le membre inférieur. Description des mouvements de la locomotion.
La partie théorique comprend, outre les informations orales, des dessins complémentaires de mémoire au tableau.
Réalisation de dessins au trait et à main levée d’après modèles vivants, plâtres anatomiques et pièces osseuses.
La partie pratique comprend des études de modèles vivants. Un travail journalier à domicile est requis sous forme de relevés d’après documents libres ou imposés. Le but premier de ces relevés est de garder l’étude anatomique en éveil et démontrer, grâce à l’ensemble des informations reçues, les acquis.
Sorties prévues au Palais de Justice de Bruxelles : études de bustes de magistrats.
L’ensemble de la production est remis lors de l’examen sous forme de dossier.
Examen théorique et pratique en session.
Quadrimestre 2
La rigueur de l’étude morphologique propre du modèle est ce qui différencie le cours de dessin d’ Anatomie du cours de moyens d’expression. Intérêt sera porté sur l’éveil constant de la chose observée, la qualité plastique du dessin étant secondaire.
Un cours qui se veut satellite de l’atelier, matière dans laquelle l’étudiant peut puiser l’information au service de son imagination.
BAC3 -Q2 : Gestion des acquis.
En atelier : Morphologie comparée (couple), culturiste, projections mouvements (danse),..
Extra muros : études dans différents lieux (Musées, ateliers,...)
Extra muros. Gestion des acquis. Etudes dans différents lieux de la Capitale.
• Des exposés du professeur soutenus par de nombreux documents sonores, de textes et d’images.
• Le dialogue avec les étudiants sur base des notions vues aux cours.
• Des exposés produits par les étudiants, suivis de débats.
• Des échanges personnalisés autour du travail de création/ réinterprétation.
1/ La description d’une situation concrète, réelle, qui vous intéresse et pose un problème de droit.
2/ L’analyse de la façon dont le droit intervient pour gérer cette situation, en tenant compte des trois sources classiques du droit (normes, jurisprudence et doctrine).
3/ Une réflexion critique quant au droit ainsi mobilisé.
Ces trois premiers points, constituant le travail proprement dit, constitueront un texte librement mis en forme d’une longueur approximative de 10 pages. Il sera suivi d’une quatrième partie – non incluse donc dans ces 10 pages – constituée d’un dossier contenant l’ensemble des documents sur lesquels le travail est basé.
La cotation portera sur le travail écrit remis exclusivement par mail à l’adresse suivante : a.boute@stluc-esa-bxl.org .
L’enjeu de ce travail est d’évaluer :
• votre capacité à repérer des questions d’ordre juridique pouvant se poser notamment dans le domaine de votre future pratique professionnelle
• votre capacité à vous référer efficacement au système juridique et à en saisir l’architecture
• votre sens critique par rapport à la réponse que le droit positif apporte aux problématiques posées par la situation concrète choisie.
Annexes
Acquis d’apprentissage
Énoncé de ce que l’étudianttudiant doit savoir, comprendre et être capable de réaliser
au terme d’un processus d’apprentissage, d’un cursus ou d’une unité d’enseignement validée ; les acquis d’apprentissage sont définis en termes de savoirs, d’aptitudes et de compétences.
Activités de remédiation
Activités d’aide à la réussite ne faisant pas partie d’un programme d’études, visant à combler les lacunes éventuelles d’étudiants ou les aider à suivre ou à reprendre un programme d’études avec de meilleures chances de succès.
Bachelier (BA)
Grade académique de niveau 6 sanctionnant des études de premier cycle de 180 crédits au moins.
BLOC
Un bloc comporte un nombre imposé d’unités et est constitué de 60 crédits (voir Crédits). L’étudiant inscrit au BLOC 01 doit valider au minimum 45 crédits pour continuer son parcours.
Compétence
Faculté évaluable pour un individu de mobiliser, combiner, transposer et mettre en œuvre des ressources individuelles ou collectives dans un contexte particulier et à un moment donné ; par ressources, il faut entendre notamment les connaissances, savoir- faire, expériences, aptitudes, savoir-être et attitudes.
AOCH
Activité obligatoire au choix
CGV
Communication graphique et visuelle
Crédit ECTS
Système européen de transfert et d’accumulation de crédits
GR
Graphisme
HAA
Histoire et actualité des arts
quadri
Quadrimestre
SHS
Sciences humaines et sociales
TT
Techniques et technologies
UE
Unité d’enseignement
Dans le domaine des arts plastiques, visuels et de l’espace, le grade de bachelier en Bande dessinée - Éditions est décerné aux étudiants qui :
1. conduisent une recherche originale sur la base de l’expérimentation et réalisent des œuvres artistiques singulières situées dans un contexte élargi théorique, historique, socio-politique, etc. ;
2. ont acquis des connaissances hautement spécialisées et des compétences en Bande dessinée - Éditions faisant suite aux compétences acquises au niveau du bachelier. Ces connaissances et ces compétences permettent de développer ou de mettre en œuvre des propositions artistiques de manière originale, dans le cadre d’une recherche ou d’une création ;
3. mettent en œuvre, articulent et valorisent, de manière singulière, ces connaissances et ces compétences en vue de construire des propositions artistiques dans des contextes expérimentaux et pluridisciplinaires ;
4. mobilisent ces connaissances et ces compétences, dans un monde complexe et changeant, en vue d’inventer des propositions artistiques et de forger des outils critiques ;
5. agissent à la jonction de domaines hétérogènes, artistiques, politiques, esthétiques, philosophiques, sociétaux, etc. ;
6. assument une démarche et une production artistiques également validées en dehors du champ académique ;
7. présentent des productions, communiquent à leurs propos et prennent en compte les conditions de réception, de transmission et de communication des œuvres selon des modalités adaptées au contexte ;
8. développent et intègrent un fort degré d’autonomie qui leur permet
de poursuivre leur pratique et leur formation, d’acquérir de nouveaux savoirs et de développer de nouvelles compétences pour pouvoir évoluer dans des contextes diversifiés.
Au terme du 1er cycle, l’étudiant(e) sera capable de :
1. Poser un regard curieux et informé sur le réel pour nourrir son travail créatif.
1.1 Observer le réel pour se l’approprier comme base de représentation narrative et visuelle (perspectives, croquis, références iconographiques...).
1.2 Décoder le réel et faire preuve d’esprit critique dans ses choix narratifs, thématiques et esthétiques.
1.3 Ouvrir sa réflexion grâce aux différents apports théoriques (scénario, sémiologie, histoire de l’art, philosophie, littérature, etc.).
2. Prendre position à titre personnel dans le champ de la bande dessinée et de la création en général.
2.1 Connaître et mettre en perspective les grandes étapes de la bande dessinée (auteurs, courants...).
2.2 Faire preuve d’indépendance intellectuelle et évaluer la création artistique de manière personnelle, critique et sensible, sans à priori de modes ou de styles.
3. Maîtriser le processus d’élaboration d’une bande dessinée (parties narrative et graphique).
3.1 Réaliser une production lisible en questionnant les différents codes narratifs et graphiques.
3.2 Proposer un rapport texte/image pertinent.
3.3 Se positionner de manière personnelle par rapport à un sujet traité.
3.4 Proposer une narration cohérente et documentée et maîtriser la fluidité
des actions, des situations et des enjeux du récit.
3.5 Mettre en place graphiquement la narration en utilisant les codes du
langage de la bande dessinée : cadrage, case, séquence, ellipse, espace
inter-iconique, strip, page, double page, mise en scène, tabularité...
3.6 Choisir et maîtriser une technique en adéquation avec le traitement
du sujet.
3.7 Hiérarchiser les signes plastiques et linguistiques de chaque image
pour optimiser la perception du récit.
4. Prendre en compte les aspects liés à l’édition papier et aux nouveaux médias.
4.1 Maîtriser les bases du scannage et de la PAO.
4.2 Connaître le contexte légal et administratif relatif à la notion d’auteur.
5. Répondre de manière spécifique à des demandes professionnelles variées (illustration, graphisme, publicité, story-board...)
5.1 Être capable de s’adapter à d’autres formes de langages graphiques et narratifs.
6. Faire preuve d’autonomie et de détermination. 6.1 Se montrer investi dans son travail.