Titulaire
Emmanuelle Quertain
Acquis d’apprentissage
– Construire une préparation de cours artistique en mettant en avant une approche personnelle et critique.
– Articuler le contenu d’un cours autour de la création simultanée d’une démarche artistique et l’apprentissage rigoureux des contenus du langage plastique.
– Appréhender, à partir d’une bibliographie issue de champs disciplinaires variés, les caractéristiques d’une éthique enseignante, à savoir : l’enseignant- chercheur capable d’autocritique, l’ouverture, l’« ethos » enseignant (qui implique que les apprenants restent acteurs de leur formation) et la mise en pratique d’outils didactiques.
– Décrire les caractéristiques des principaux modèles théoriques de l’appren- tissage et les mettre en relation avec les paradigmes de la psychologie.
– Intégrer un système pédagogique multiréférentiel dans sa pratique enseignante.
– Appréhender le langage spécifique de l’analyse de l’image. – Décrire son expérience de jugement d’une image.
Evaluation
Évaluation non intégrée.
Pré-requis
Aucun
Co-requis
Aucun
Référentiel de compétence
Compétences spécifiques et acquis d’apprentissage terminaux
1.1, 1.3, 1.4, 2.2, 2.4, 4.3, 5.1, 5.2
Crédits
2 crédits / 30h
Professeurs
Emmanuelle Quertain
Contenu du cours
L’objectif principal est de préparer les étudiants à la réalisation de leurs stages actifs en familiarisant les étudiants aux différents milieux scolaires, en leur permettant d’aborder un horizon de publics scolaires variés, et en leur offrant une amorce solide du métier d’enseignant.
Ce cours réserve une grande part à l’initiative de l’étudiant. Il y est régulière- ment sollicité pour différents travaux en classe. Sa présence est absolument déterminante pour une bonne amorce des apprentissages.
Différentes méthodes d’enseignements seront abordées (de l’enseignement par compétences à la carte mentale, en passant par différents types d’exer- cices proposés par Bernard-André Gaillot, différentes lectures de pédagogues et moments de mise en pratique).
Une grande partie du cours sera consacrée à l’analyse de travaux d’élèves du secondaire observés en classe.
Nous travaillerons également sur chacune des étapes de la préparation d’un cours qui seront détaillées en classe.
Enfin, nous introduirons les questions relatives à la posture de l’enseignant, à l’autorité et à la relation aux élèves.
Type d’activité
Mode d’enseignement
Modalités d’évaluation
Le cours de méthodologie sera évalué en fonction des critères suivants :
1. La préparation de cours
– approfondir les contenus ;
– évaluer les temps ;
– soin minimum ;
– attention portée à la part active des élèves ;
– réflexion importante l’évaluation d’une production artistique.
2. Approche personnelle (dans la préparation de cours)
– faire preuve d’invention dans les méthodes employées ;
– ne pas craindre l’expérimentation ;
– faire preuve d’originalité et d’engagement dans les sujets des cours abordés ;
– aller très loin dans l’analyse des travaux des étudiants lors de l’évaluation (approfondir la recherche de critère d’évaluation). Proposer de construire ces critères avec les étudiants
3. Participation active aux cours
– présence ;
– ponctualité de la remise ;
– bonus pédagogique / qualité des interventions ;
– entraide.
Crédits
2 crédits / 20h
Professeurs
Emmanuelle Quertain
Contenu du cours
Le rapport de stages d’observation doit comprendre :
1. Une fiche signalétique de chacun des cours observés. Cette dernière reprend :
– le nom de l’école dans laquelle s’est située le stage d’observation ; – la section ;
– le niveau ;
– le cours (l’intitulé) ;
– le nombre d’heures suivies ;
– (le nom du professeur est facultatif mais vous pouvez l’indiquer).
2. Le déroulement des cours
Le rapport des stages d’observation est comparable à un journal de bord. Vous y noterez toutes les observations qui vous semblent importantes, nécessaires, instructives pour vos cours. Il est important d’y noter
les étapes du cours que vous observez ainsi que les éléments d’analyses donnés au cours.
3. Une analyse prospective personnelle de ce que vous avez observé dans les écoles
Cette dernière se réalise par rapport à la gestion du groupe classe, de l’espace, du contenu du cours, à la matière enseignée au travers des recherches, des expérimentations, etc. afin de confirmer votre pratique d’enseignement, la construction d’un regard personnel, l’apprentissage de nouvelles méthodes à intégrer dans votre pédagogie future, ainsi que rendre compte de vos désapprobations ou de vos questions. Le rapport peut également intégrer d’autres évènements dans la vie de l’école auxquels vous auriez pris part : rencontres (avec les autres professeurs, avec la direction, etc.), discussions, échanges, documents reçus, pourvu que cela puisse être lié à votre réflexion personnelle.
Type d’activité
Mode d’enseignement
Modalités d’évaluation
Les stages d’observation seront évalués selon les critères suivants :
1. Structuration du rapport
– observation des étapes qui structurent le cours ;
– analyse prospective ;
– non oubli de la fiche signalétique = soin minimum.
2. Approche personnelle
– diversité des observations (concernant l’espace, la psychologie, la dimension humaine, etc.) ;
– rigueur de la prise de note concernant le contenu du cours ;
– un bon esprit de discernement, capacité de synthèse ;
– une observation enrichie : faire références aux artistes qui nous aident à avancer dans la réflexion sur l’enseignement de l’art et pourquoi
(+ qualité des références et des connaissances) ;
– curiosité pédagogique.
Crédits
2 crédits / 30h
Professeurs
Axel Pleeck
Contenu du cours
Cette activité d’apprentissage se veut une ébauche d’éthique du métier d’enseignant en offrant à la réflexion pédagogique des apports externes issus des sciences humaines.
Le cours sera divisé en trois parties – qui se chevauchent mais qui recoupent toutes une même notion, c’est-à-dire « la tâche de l’enseignant dans l’insti- tution » – selon le découpage suivant :
1. Didactique de l’institution, que l’on pourrait comparer à un parcours pour tenter de répondre à la question suivante : « Comment je m’en sors dans/ avec l’institution ? »
2. Didactique et méthodologie, c’est-à-dire la méthodologie utilisée au cours comme une possible méthodologie pour la classe scolaire.
3. Didactique des arts plastiques, ou les outils qui permettent de mettre en pratique les acquis théoriques vus au cours.
Pour s’aider dans ces tâches, le titulaire fait appel à une bibliographie d’auteurs issus de tous les horizons (pédagogie, arts plastiques, cinéma, philosophie, sémiologie). Des concepts issus de ces lectures font l’objet d’une transposition didactique et pédagogique.
Au terme de l’activité, les étudiants percevront un certain nombre de points à mettre à l’actif d’une éthique du métier de l’enseignant, parmi lesquels :
– l’enseignant digne de ce nom demeure avant tout un chercheur (avec la part de remise en question que cela comporte) ;
– les cours d’arts plastiques (comme les autres d’ailleurs) doivent être ouverts sur l’institution et tous ses intervenants (ouverts signifiant également « critiques ») ;
– la promotion d’un « ethos » enseignant implique que les apprenants soient acteurs de leur formation ;
– la mise en pratique d’outils didactiques directement transposables dans le monde scolaire (une façon de faire vivre le cours comme une métaphore de la classe).
Type d’activité
Mode d’enseignement
Modalités d’évaluation
L’évaluation portera sur un portfolio réalisé par l’étudiant dont le contenu reprendra :
– des traces des différents cours ;
– des recherches personnelles ;
– des lectures (deux textes obligatoires + une lecture supplémentaire choisie soit parmi une bibliographie transmise au cours, soit par l’étudiant) ;
– un journal pédagogique.
L’examen consistera en une défense orale de ce portfolio.
Crédits
2 crédits / 25h
Professeurs
Nathalie Raes
Contenu du cours
L’objectif principal de ce cours est double. Il doit d’une part permettre aux étudiants d’acquérir un regard critique et réflexif sur la question des choix méthodologiques qu’un enseignant peut faire dans sa classe pour alimenter sa didactique. Il doit d’autre part veiller à former les étudiants à la recherche en éducation, à travers notamment la sensibilisation à la problématique de l’échec scolaire.
Ce cours comprend trois parties.
1. Les fondements historiques des conceptions pédagogiques et des pratiques éducatives développées en milieu scolaire, à travers les différentes concep- tions de la psychologie des apprentissages. Nous aborderons brièvement la question de la construction du champ scolaire en Europe occidentale, avec l’émergence de la « forme scolaire » de l’apprentissage et de la pédagogie dite « traditionnelle » que nous opposerons, avec distance, aux pédagogies dites « alternatives » ou encore « actives », en abordant les principaux représentants de « l’Éducation nouvelle » (Montessori, Decroly, Freinet, Dewey, Roger, Pestalozzi, etc.) ;
2. Un aperçu et une analyse des conceptions et pratiques d’enseignement développées aujourd’hui à l’école, à travers l’approche critique des trois grandes conceptions contemporaines de l’apprentissage : le « behavio- risme », le « (socio-)constructivisme » et le « cognitivisme » ;
3. Une introduction à la recherche en éducation : les fondements épistémo- logiques et les différents courants de la recherche en éducation seront abordés au travers de grandes préoccupations de la recherche en sciences de l’éducation, comme la question de l’échec scolaire et les liens entre réussite scolaire et origine sociale. Ces problématiques seront envisagées dans leurs dimensions à la fois « pédagogique, sociologique et psycholo- gique ». Cette dernière partie nous permettra de faire le lien avec les deux premières, en adoptant un point de vue critique sur les différentes approches méthodologiques susceptibles d’être utilisées dans telle ou telle circonstance.
Type d’activité
Mode d’enseignement
Modalités d’évaluation
Un examen écrit permettra d’évaluer l’esprit critique et de synthèse de l’étu- diant. L’étudiant sera amené à synthétiser, comparer, illustrer et argumenter les différentes conceptions développées au cours, afin de vérifier s’il maîtrise bien un ensemble d’outils conceptuels qu’il pourra ensuite exploiter dans sa pratique enseignante.
Crédits
1 crédit / 10h
Professeurs
Alexandre Fleur
Contenu du cours
Le cours d’analyse de l’image s’articule en deux parties. La première repose sur une approche plus sémiologique de l’image en s’appuyant sur les ouvrages de Roland Barthes, de Régis Debray, de Georges Didi-Huberman ainsi qu’Umberto Eco et Louis Marin.
Le cours tentera en premier lieu de définir et d’explorer la notion d’image, son origine et son histoire. Puis nous traiterons d’images multiples (photographies, peinture, publicité) à travers des ateliers en groupe, des constructions de méthodes didactiques et applicables pour un futur enseignant.
Type d’activité
Mode d’enseignement
Le cours jongle entre des présentations ex-cathedra et des ateliers pratiques en groupe.
Modalités d’évaluation
Un dossier d’analyse d’une image au choix complète et détaillée.
Critères d’évaluations :
• Respect des étapes d’analyse
• L’analyse est complète
• Diversité et pertinence du vocabulaire
• Soin et cohérence dans la présentation
• Orthographe et syntaxe
Titulaire
Antoine Boute
Acquis d’apprentissage
– Analyser, dans une perspective historique, le fonctionnement de la société belge actuelle par rapport aux politiques éducatives.
– Proposer une réflexion sur l’éthique de la profession enseignante.
– Appréhender les fondements du décret du 17 décembre 2003 organisant la neutralité inhérente à l’enseignement officiel subventionné et le décret du 31 mars 1994 définissant la neutralité de l’enseignement de la FWB.
– Proposer une réflexion personnelle sur le concept de neutralité en s’appuyant sur des notions de droit, de philosophie et d’histoire des religions.
Evaluation
Évaluation non intégrée
Pré-requis
Aucun
Co-requis
Aucun
Référentiel de compétence
Compétences spécifiques et acquis d’apprentissage terminaux
3.1, 3.2, 3.3, 5.1, 5.2
Crédits
2 crédits / 15h
Professeurs
Antoine Boute
Contenu du cours
Le cours sera consacré, dans un premier temps, à introduire aux grandes étapes de l’histoire de l’enseignement en Belgique, avec un accent mis sur les partis-pris idéologiques sous-tendant les différentes politiques de l’éducation mises en œuvre à travers les époques. Dans un deuxième temps, une réflexion et une recherche documentaire collectives seront menées à propos des enjeux politiques soulevés par une série de problématiques pédagogiques actuellement pertinentes.
Type d’activité
Mode d’enseignement
Cours ex cathedra, recherches personnelles et par groupes, discussions par groupes et collectives, exposés oraux, rédaction de textes.
Modalités d’évaluation
Co-construction et rédaction collective d’une "encyclopédie des enjeux politiques de l’éducation".
Les modalités de l’évaluation de ce travail collectif feront partie intégrante de sa co-construction, soit imaginés par le groupe.
Crédits
2 crédits / 20h
Professeurs
Simon Brunfaut
Contenu du cours
L’évolution des sociétés a entraîné dans nos communautés scolaires un pluralisme de fait quant aux cultures, convictions religieuses ou philoso- phiques. Cette activité d’apprentissage propose à l’étudiant de réfléchir,
à partir du concept de neutralité, à cette réalité que l’on ne peut minimiser au risque de voir surgir des conflits liés à l’incompréhension mutuelle. Sans une ouverture du débat répondant aux exigences de la neutralité,
la cohabitation des discours est impossible.
Dans le contexte scolaire actuel, le concept de neutralité est à la fois décisif et flou. Face à la diversité des cultures, on assiste à l’émergence de situa- tions nouvelles et complexes. Le concept de neutralité doit-il être modifié au vu des bouleversements présents dans la société ? Peut-on encore se contenter d’une neutralité de principe, ou doit-il exister une neutralité active qui s’attèle à exiger l’objectivité et la fin des particularismes ?
Pour répondre à ces questions, ce cours entend réfléchir au problème de la neutralité à partir de deux notions fondamentales qui lui sont générale- ment connexes : l’objectivité et la laïcité.
Une première partie sera consacrée à la notion d’« objectivité » qui sera analysée du point de vue de la philosophie.
En philosophie, on remarque que l’objectivité est considérée comme ce qui
se rapporte à l’objet de la connaissance. Un jugement est objectif s’il est conforme à son objet. L’objectivité désigne donc un certain accord entre la pensée et le réel. Est donc considéré comme objectif quelque chose qui ne dépend pas de moi et peut dès lors être considéré comme valable pour tous (universel). À l’inverse, est considéré comme subjectif ce qui se rapporte au sujet de la connaissance. Ce qui est subjectif dépend de moi ou d’un point
de vue particulier. Un jugement est considéré comme subjectif s’il reflète les passions, les sentiments, les préjugés et les choix personnels d’un individu. Pour cette raison, la subjectivité est très souvent assimilée à l’idée de partia- lité et le subjectivisme débouche habituellement sur un relativisme universel. Le paradoxe de l’objectivité vient du fait que la connaissance objective, qui exige le dépassement de la subjectivité, n’est possible que grâce à la subjectivité : en effet, il n’y a pas d’objet connu sans sujet de connaissance. Une connais- sance totalement indépendante du sujet se présente donc comme une illusion. Cette question renvoie aussi à la relation aux autres : ai-je besoin des autres pour être objectif ?
Le problème philosophique de l’objectivité consiste donc à déterminer les critères et le fondement de l’objectivité de la connaissance, notamment en science. Pour mieux comprendre ce dernier point, le cours s’attachera à distinguer, dans une deuxième partie, la position des Modernes et de l’Antiquité au sujet de la question de l’objectivité.
D’une façon plus générale, les sciences humaines peuvent-elles être objec- tives ? Si oui, leurs conditions d’objectivité peuvent-elles se réduire à celles des sciences de la nature ? L’objectivité est-elle synonyme de neutralité ? Existe-il plusieurs formes de neutralité (philosophique, politique, juridique, religieuse, etc.) ? Comment comprendre cette exigence de neutralité dans l’enseignement et son lien avec le pouvoir politique ?
Dans une troisième partie, la laïcité sera analysée elle aussi du point de vue de la philosophie. La laïcité est-elle précisément une position de neutralité ? Les concept de laïcité et de neutralité sont-ils équivalents ? N’existe-t-il pas à ce niveau une différence entre l’émancipation que porte l’idée de laïcité et la notion de liberté qui semble quant à elle reliée au concept de neutralité ?
Type d’activité
Mode d’enseignement
Modalités d’évaluation